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Le bénévole et donateur Loran John Kelleher, qui réside à Brandon, au Manitoba, met son temps et son expertise au service de l’engagement pour défendre les intérêts de sa communauté et la conservation de l’environnement, et pour mobiliser ses concitoyen·ne·s du Canada.

Depuis son entrée au conseil d’administration de Polar Bears International (PBI) en 2014, John a défendu sans relâche la conservation de l’Arctique. Après trois ans à la présidence du conseil, c’est à titre d’ambassadeur qu’il continue à faire avancer la mission de PBI : faire progresser la sensibilisation et les actions fondées sur la science pour lutter contre les changements climatiques. Son leadership aidera PBI à rester une voix de confiance dans le monde afin de protéger les ours polaires et leur habitat.

C’est l’engagement de John au développement du leadership qui l’a mené vers la Fondation Boursiers Loran, orienté par une personne qu’il connaissait et qui lui a parlé avec enthousiasme de la mission de Loran. L’approche unique et holistique de Loran, qui vise à repérer et à encourager des jeunes montrant un potentiel de leadership, lui a immédiatement plu. Séduit par l’importance que donne la Fondation au caractère, à l’intégrité et à l’engagement plutôt qu’aux accomplissements, John s’est joint à la communauté Loran et y contribue de plusieurs manières. En tant que mentor, bénévole et donateur dont la contribution a entièrement financé la bourse de Katie Yu (2024) d’Iqaluit (Nunavut), il a observé et fait l’expérience du pouvoir d’investir dans les jeunes qui dirigent avec détermination.

Ce que John trouve le plus important dans son soutien à Loran, c’est de voir l’impact concret de chaque boursier·ère, ainsi que celui de la force collective de ces jeunes qui allient intelligence et empathie, mais aussi ambition et engagement. Selon lui, c’est « un privilège d’aider à bâtir cette communauté de personnes qui changent vraiment les choses. »


La Fondation Boursiers Loran : Vous avez généreusement et entièrement financé la bourse d’une Boursière Loran. Qu’est-ce qui vous a motivé à faire ce don important à Loran?

John Kelleher : Financer un·e boursier·ère est une façon significative de redonner à la communauté sur le long terme. J’aime particulièrement le programme Loran parce qu’il se concentre sur le caractère, la détermination et l’engagement communautaire. Ce sont des qualités que j’ai recherchées chez chaque personne que j’ai embauchée ou mentorée au fil des années.

Toute ma carrière, j’ai travaillé au sein de communautés reculées, loin des grandes villes, et j’ai constaté l’ampleur du potentiel des jeunes des régions rurales, et à quel point ce potentiel est ignoré. Pendant mes 35 ans dans le secteur automobile, j’ai dirigé trois concessionnaires Ford et travaillé avec beaucoup de jeunes qui avaient une éthique de travail, du caractère et du cran, mais qui n’avaient pas accès aux mêmes possibilités que les jeunes des grandes villes. Je suis convaincu que le leadership peut venir de quiconque. C’est important qu’on donne la chance aux jeunes de régions rurales, comme celles du Manitoba, de montrer de quoi ils et elles sont capables.

Quand vous offrez votre soutien à un·e jeune de région rurale, vous n’aidez pas seulement cette personne : vous renforcez tout le tissu social de la région. Soutenir un·e boursier·ère, c’est investir dans une personne qui non seulement a du potentiel, mais qui va aussi aider les autres à son tour plus tard. C’est cet effet de ricochet qui m’anime.

« Quand vous offrez votre soutien à un·e jeune de région rurale, vous n’aidez pas seulement cette personne : vous renforcez tout le tissu social de la région. Soutenir un·e boursier·ère, c’est investir dans une personne qui non seulement a du potentiel, mais qui va aussi aider les autres à son tour plus tard. C’est cet effet de ricochet qui m’anime. »

Lorsque vous avez mis en relation Loran et Polar Bears International, maintenant employeur partenaire des stages d’été Loran, comment saviez-vous que ce lien allait prendre?

J’ai mis Loran en relation avec PBI parce que la synergie entre leurs deux missions me semblait naturelle et puissante. Les deux organisations sont très engagées dans le développement de futur·e·s leaders disposant des bons outils pour faire face aux défis mondiaux complexes. En tant qu’organisation de conservation fondée sur la science, PBI est toujours à la recherche de cerveaux brillants, passionnés et innovants pour faire avancer la recherche, la communication ainsi que ses efforts en matière de politiques. 

Les Boursier·ère·s Loran font preuve de leadership, d’esprit critique et d’engagement à venir en aide; c’est exactement le genre de personnes qui peut faire progresser cette cause et qui bénéficierait d’une expérience concrète dans ce domaine crucial. Voilà pourquoi il m’a semblé évident que les Boursier·ère·s Loran devraient effectuer leurs stages d’été chez PBI. Cette expérience leur permet d’acquérir des perspectives uniques et de grossir le bassin de futur·e·s leaders engagé·e·s dans la gouvernance environnementale.

Ces deux dernières années, PBI a accueilli plusieurs boursier·ère·s dans le cadre des stages d’été Loran, dont Kai Chow (2022) qui a donné un aperçu de sa journée de travail sur les médias sociaux. Même si chaque Boursier·ère Loran a des compétences et des passions qui lui sont propres, avez-vous remarqué des points communs chez ces jeunes?

Les Boursier·ère·s Loran qui ont fait leur stage chez PBI ont les qualités fondamentales encouragées par Loran : la curiosité intellectuelle, le sens de l’initiative et un profond engagement à changer les choses. Les boursier·ère·s ont notamment aidé les scientifiques à analyser des données sur l’écologie des ours polaires et sur la conservation de l’Arctique, aidé à élaborer du matériel pédagogique et contribué à créer des programmes pédagogiques et des initiatives de défense des intérêts. Ce qui impressionne toujours, c’est leur capacité à très vite comprendre des notions scientifiques complexes, leur approche proactive de la résolution de problème et leur aisance à collaborer efficacement au sein d’une équipe. Ces jeunes apportent une perspective nouvelle, une grande énergie et une passion sincère pour les enjeux environnementaux.

Dans quelle mesure trouvez-vous que le programme d’enrichissement du leadership soutient les jeunes engagé·e·s dans leur communauté et intéressé·e·s par la justice climatique et la durabilité?

Loran contribue au développement de leaders qui ont une conscience écologique grâce à son approche holistique du développement du leadership, qui met l’accent sur l’esprit critique, l’empathie et une vision à long terme. En donnant la part belle au caractère, Loran veille à choisir des boursier·ère·s qui font preuve d’éthique, de résilience et d’une volonté sincère de venir en aide. Le programme encourage activement l’empathie et la capacité à collaborer. Les boursier·ère·s apprennent à écouter les autres, à comprendre des points de vue divergents et à trouver un terrain d’entente. Ces compétences sont essentielles dans les conversations sur le climat, car elles aident à rassembler et favorisent le dialogue constructif plutôt que la confrontation. Nous avons besoin de personnes qui voient au-delà des frontières des pays, qui comprennent l’interconnexion des défis mondiaux et qui contribuent à la coopération internationale.

En soutenant les boursier·ère·s dans l’étude de différentes disciplines et en les encourageant à acquérir diverses expériences, Loran contribue à développer des leaders qui sauront faire le lien entre l’action climatique et un éventail de secteurs comme l’économie, la politique publique, l’ingénierie, la santé et bien d’autres, car faire face aux changements climatiques demande un effort soutenu et la capacité de s’adapter aux défis changeants. Ces qualités sont essentielles pour traverser les tensions actuelles liées aux politiques et aux discours publics sur le climat et tendre vers un progrès plus efficace, équitable et soutenu par davantage de monde pour nous mener vers un avenir durable.

« Le programme encourage activement l’empathie et la capacité à collaborer. Les boursier·ère·s apprennent à écouter les autres, à comprendre des points de vue divergents et à trouver un terrain d’entente. Ces compétences sont essentielles dans les conversations sur le climat, car elles aident à rassembler et favorisent le dialogue constructif plutôt que la confrontation. »

Pour moi, les Boursier·ère·s Loran catalysent les changements positifs, contribuent à quelque chose qui les dépasse et mettent leurs compétences au service du bien commun. Je souhaite aux Boursier·ère·s Loran de devenir des personnes résilientes, éthiques et très compétentes, engagées dans la résolution des défis les plus complexes pour nos communautés, notre pays et le monde.

Pourquoi continuez-vous à soutenir Loran de différentes manières?

Les boursier·ère·s, en plus d’être des personnes intelligentes, ont un cœur en or et veulent faire changer les choses. C’est incroyablement gratifiant de les voir grandir, surmonter des obstacles et s’investir dans différents domaines, des sciences climatiques et de la politique publique aux soins de santé et à l’entrepreneuriat. Le réseau Loran est aussi une grande source d’inspiration : c’est une communauté dynamique de personnes passionnées qui se soutiennent mutuellement et travaillent en permanence à apporter des changements positifs. C’est un privilège de pouvoir aider à constituer cette cohorte de futur·e·s leaders pour le Canada.

La générosité de John appuie le travail de la fondation. Découvrez comment vous pouvez contribuer à la mission de Loran en tant que donateur·trice.

En février 2025, 90 étudiant·e·s des quatre coins du Canada se sont réuni·e·s à Toronto pour la fin de semaine des sélections nationales de Loran, dans l’espoir de devenir Boursier·ère·s Loran 2025. Parmi ces 90 finalistes, dont chacun·e s’était distingué·e parmi plus de 6 000 candidat·e·s par leur grande force de caractère, leur profond engagement à venir en aide et leur potentiel de leadership exceptionnel, 36 ont été retenu·e·s.

Elektra Dakogiannis y était, aidant les finalistes à se rendre d’une entrevue à l’autre, les encourageant dans les moments de stress et leur donnant des conseils que seule une ancienne peut donner durant ce rigoureux processus. Elektra a elle-même suivi ce processus en 2018 avant d’être sélectionnée comme Boursière Loran de la Fondation Polar. Ce retour aux sélections nationales en tant que bénévole est un des nombreux moyens de redonner à une communauté qui l’a soutenue pendant ses études de premier cycle et qui continuera à le faire toute sa vie, et lui permet de préserver ce lien. 

« Ce fut une expérience formidable et inspirante de voir ces jeunes; je me suis sentie vraiment motivée à m’impliquer davantage dans ma communauté. J’ai aussi adoré rencontrer d’ancien·ne·s boursier·ère·s et des boursier·ère·s en cours d’études. Tout le monde avait de précieux conseils et des expériences à partager », déclare Elektra. 

Durant quatre ans, les Boursier·ère·s Loran ont droit à un programme d’enrichissement du leadership exhaustif, à diverses occasions d’apprentissage expérientiel au Canada et à l’étranger, à de l’aide financière pour leurs études de premier cycle et à un réseau de pairs et de mentor·e·s animé·e·s par des valeurs comme il n’en existe nulle part ailleurs au pays. 

Devenir Boursier·ère Loran ouvre la voie de la découverte de soi, de l’inspiration, des défis et de la transformation; c’est un tremplin pour les étudiant·e·s exceptionnel·le·s comme Elektra, une occasion de libérer leur potentiel et de leur donner les moyens d’apporter des changements positifs dans leur communauté. Mais rien de cela ne serait possible sans le soutien de donateur·trice·s comme la Fondation Polar

En tête de ses objectifs philanthropiques, la Fondation Polar a pour mandat de promouvoir l’éducation et le mentorat et d’aider à former la prochaine génération de leaders canadien·ne·s. À ce titre, elle soutient Loran depuis près de dix ans. En plus de prendre en charge des boursier·ère·s et d’organiser des événements Loran, Paul Sabourin, président et directeur du placement de Polar est intervieweur bénévole depuis près de dix ans. M. Sabourin a également partagé ses propres leçons de leadership avec les boursier·ère·s à plusieurs reprises, en tant que conférencier invité. 

« Nous savons que les événements mondiaux actuels exigent un Canada plus fort, aujourd’hui plus que jamais. Il ne faut pas sous-estimer l’impact à long terme d’investir dans des bourses d’études qui mettent l’accent sur les idéaux de Loran – l’empathie, la pensée critique et le leadership – et encouragent certains de nos meilleurs et plus brillants éléments à redonner au Canada », déclare M. Sabourin. 

C’est précisément ce sentiment qui a touché Elektra, alors au secondaire dans l’Est de Toronto, lorsqu’un·e leader de sa communauté l’a encouragée à présenter sa candidature pour la Bourse Loran. 

« Ce qui m’a d’abord attirée vers la Bourse Loran, c’est qu’elle ne donne pas uniquement la priorité aux notes, elle est fondée sur le mérite. Pour moi, il est très important d’aider les étudiant·e·s canadien·ne·s à faire des études supérieures, mais il faut aussi prêter attention au leadership et au développement du caractère des jeunes dans notre société. »

Elektra a étudié au baccalauréat de physique à l’Université de la Colombie-Britannique. Mais sa quatrième année d’études de premier cycle a été interrompue par un diagnostic de tumeur au cerveau. 

« Sans le soutien de Polar et de Loran, j’aurais sans doute dû abandonner mes études et je n’aurais peut-être même pas obtenu mon diplôme », affirme-t-elle. 

La période de rétablissement a été longue et Elektra affirme que cette expérience la touche encore aujourd’hui, autant en raison de toutes les séquelles qui suivent un traumatisme, mais aussi de conséquences positives. 

« L’importance qu’accorde Loran à l’éducation m’a poussée à continuer. En outre, on nous apprend à transformer nos points faibles en points forts, et je commence lentement à puiser dans cette expérience pour militer non seulement en faveur d’une meilleure intégrité des soins médicaux, mais aussi pour l’accès aux ressources diagnostiques dans les communautés défavorisées. »

Depuis, Elektra a obtenu une maîtrise en physique de l’Université de Toronto et est actuellement doctorante à l’Université Johannes Gutenberg de Mayence, en Allemagne. En repensant à son parcours, elle affirme qu’il a été tout à fait transformateur.

« Au secondaire, on pense que les leaders sont les personnes les plus bruyantes et les plus éloquentes. Loran met en valeur diverses formes de leadership, toutes aussi valables les unes que les autres, ce qui m’a permis de l’aborder d’une manière qui incarne mes propres qualités. Cette acceptation m’a également aidée à améliorer mon entregent et à comprendre que beaucoup de solutions commencent au niveau communautaire. J’y ai aussi trouvé un environnement très accueillant qui m’a vraiment poussée à devenir une meilleure personne. »

En savoir plus sur la façon dont les donateur·trice·s de Loran font changer les choses.

À l’heure de la rentrée partout au pays, les universités souhaitent la plus cordiale bienvenue à la nouvelle cohorte des boursier·ère·s Loran. Découvrez ci-dessous quelques-uns des messages qu’elles ont publiés pour accueillir le tout dernier groupe de boursier·ère·s.

Ray Cantwell (1998), un ancien Boursier Loran, a rencontré Yim Viriya en 2007 alors qu’il travaillait comme conseiller technique pour la Bourse du Samaritain Canada. À l’époque, Viriya travaillait sur le programme d’eau de Hagar International au cœur du Cambodge. Il a remarqué une tendance : la santé des gens déclinait graduellement après avoir quitté le refuge pour réintégrer la communauté. Il a découvert que le manque d’accès à l’eau potable était à l’origine de maladies débilitantes et pouvait entraîner la mort. Viriya dirigeait un programme de Hagar International visant à promouvoir les filtres à eau, le lavage des mains ainsi que la construction de latrines. En 2010, le programme est devenu un organisme indépendant appelé Clear Cambodia, où Ray et Viriya ont joué un rôle central. Depuis, l’organisme a distribué plus de 360 000 filtres au sable dans tout le pays, améliorant la vie de plus d’un million de Cambodgien·ne·s. 

Grâce à l’engagement de Ray, Clear Cambodia a bénéficié dès le début des contributions des Boursier·ère·s Loran. En effet, depuis 2012, cinq boursier·ère·s y ont effectué leur stage d’été dans un organisme à but non lucratif, la dernière étant Ellen Brisley (2023), qui a terminé son stage plus tôt cette année. « J’ai beaucoup appris en concevant une expérience par moi-même et en participant à sa mise en œuvre. J’ai la chance d’avoir une équipe formidable. »

Les stages d’été constituent un aspect passionnant et transformateur du programme Loran. Chaque été, les Boursier·ère·s Loran apprennent auprès de leaders dans les secteurs de la politique publique, des entreprises et à but non lucratif au Canada et dans le monde, ce qui leur permet d’acquérir une bonne compréhension des parcours postuniversitaires et les prépare à apporter des changements concrets en tant que leaders animés par des valeurs. En travaillant avec des organismes communautaires à but non lucratif comme Clear Cambodia, les boursier·ère·s ont l’occasion d’allier leur passion à un objectif et d’avoir une incidence positive sur les communautés mal servies.
Nous avons rencontré Ray et Marin MacLeod (2009), qui a effectué un stage à Clear Cambodia en 2012, pour discuter des liens intergénérationnels entre Loran et Clear Cambodia, des précieuses leçons tirées du travail communautaire dans un nouveau contexte culturel et de la façon dont l’expérience pratique acquise par les Boursier·ère·s Loran à l’étranger peut être réinvestie dans les communautés du Canada.


Loran : Pourquoi est-il important que les jeunes s’engagent dans le travail communautaire à un moment aussi critique de leur parcours personnel et universitaire?

Ray : Le travail communautaire permet d’intégrer la pratique à la théorie, plus efficacement que les études de cas ou les vidéos dans un cadre universitaire. Ellen s’intéressait déjà à l’eau et au travail humanitaire, mais je pense que les relations qu’elle a établies ont été particulièrement stimulantes pour elle. J’ai remarqué que de nombreuses personnes qui s’engagent dans le travail communautaire y trouvent un sentiment d’appartenance qui les incite à revenir. C’est tellement gratifiant de savoir que l’on aide des gens.

Marin : Les communautés locales sont passées maîtres pour repérer les défis qui se présentent à elles et trouver des solutions pertinentes. En travaillant avec ces communautés, les leaders de demain apprennent à collaborer, à cocréer et à acquérir l’humilité nécessaire pour contribuer efficacement au travail d’équipe et aux projets, tout en avançant dans leurs parcours personnel et professionnel.

Loran : Alors que le programme Loran met l’accent sur l’importance pour les boursier·ère·s de réinvestir leurs talents au Canada, comment les stages à l’étranger peuvent-ils contribuer au développement d’un bon leadership?

Marin : Dans un monde de plus en plus connecté et aux nombreuses possibilités et menaces, il est plus important que jamais pour les leaders canadien·ne·s d’agir sur le plan international, à la lumière des principes de caractère et d’engagement de Loran. Nous avons besoin de leaders chevronné·e·s : des personnes qui ont vécu, travaillé et acquis leurs compétences en leadership dans divers secteurs et régions. Les boursier·ère·s se distinguent au fil des occasions variées d’apprentissage du leadership que Loran leur offre et qui accélèrent l’acquisition des compétences.

Ray : Je dis souvent que partir à la découverte d’une nouvelle culture ou d’un nouveau contexte géographique, c’est comme jouer à un jeu de cartes : les règles du jeu changent, mais personne ne vous dit quelles règles ont changé. Vous devez simplement vous lancer et apprendre au fur et à mesure que vous avancez. Vous devez faire preuve de flexibilité et de volonté pour vous adapter professionnellement, vous développer personnellement et apprécier la valeur de la communauté locale. Si vous arrivez en pensant que vous avez toutes les réponses et que vous n’avez pas besoin d’apprendre, vous ne vivrez pas une expérience enrichissante. Si vous vous lancez avec souplesse et volonté, vous constaterez peut-être que vous apprenez et grandissez davantage que les personnes à qui vous tentez de venir en aide. J’ai remarqué que l’expérience d’un nouveau contexte culturel peut changer la perspective des Boursier·ère·s Loran. À leur retour au Canada, les boursier·ère·s avec qui j’ai travaillé ont souvent des compétences plus vastes, ainsi qu’une motivation renouvelée qu’ils et elles appliquent dans leur engagement et leur leadership au Canada. Ce type d’apprentissage par l’expérience constitue une part importante du programme d’enrichissement du leadership de Loran.

Loran : Ayant vu plusieurs générations de boursier·ère·s travailler avec Clear Cambodia, comment pensez-vous que les organismes qui font un travail important dans leurs communautés bénéficient de l’embauche de Boursier·ère·s Loran?

Ray : Clear Cambodia est un organisme géré localement. L’embauche de Boursier·ère·s Loran lui permet de bénéficier d’un apport d’énergie, de connaissances et de contributions extérieures dans son contexte particulier. Clear Cambodia cherchait à faire progresser la conception d’un prototype de filtre au sable qui pourrait être distribué à une famille à la fois avec un budget réduit. Ellen possède une vaste expérience et dispose d’un réseau d’universitaires, comme moi, qui pourraient offrir des idées nouvelles et de l’aide. L’équipe de Clear Cambodia a eu l’occasion non seulement de présenter son excellent travail technique à une personne curieuse et ouverte d’esprit, mais aussi de recevoir des suggestions réfléchies sur la manière dont ses systèmes peuvent être améliorés. D’un point de vue pratique, ce stage d’été a permis à Ellen et à l’équipe de Clear Cambodia de travailler ensemble pour accomplir quelque chose que ni l’une ni l’autre n’aurait pu faire seule.

Loran : Marin, comment le fait de travailler avec Clear Cambodia a-t-il impacté votre parcours personnel ou professionnel ?

Marin : Travailler avec Clear Cambodia a ouvert la voie à ma carrière et reste l’une des expériences personnelles et professionnelles les plus importantes de ma vie. Ma passion pour la santé publique, en particulier pour les déterminants sociaux, s’est renforcée pendant mon séjour au Cambodge. J’y ai également rencontré Viriya et Ray, deux des mentor·e·s qui ont eu le plus d’influence sur mon parcours. Viriya dirigeait l’ONG nationale avec cœur et encourageait la collaboration et l’innovation afin que les communautés soient au centre du travail de Clear.

Ray a été mon mentor à partir de 2012 et a supervisé mon stage d’été en développement communautaire. Il a ensuite cosupervisé mon mémoire de spécialisation de premier cycle, « Issues in access to safe drinking water and basic hygiene for persons with physical disabilities in rural Cambodia » (enjeux d’accès à l’eau potable et à l’hygiène de base pour les personnes avec un handicap physique dans le Cambodge rural), que nous avons publié dans le Journal of Water and Health. Après mon stage d’été en développement communautaire chez Clear Cambodia, Ray et moi avons travaillé ensemble sur divers projets pendant cinq ans et nous sommes toujours en contact!

Mes séjours au Cambodge entre 2012 et 2014 et le travail que j’y ai accompli m’ont inspirée de poursuivre à la maîtrise en santé publique à l’Université de Toronto en 2015. Depuis l’obtention de mon diplôme, je travaille dans le domaine du développement international. Je dirige aujourd’hui Reach Alliance, un consortium rassemblant des universités internationales pour aider à former les leaders dont nous avons besoin et résoudre les enjeux locaux urgents dans les régions mal servies pour des raisons administratives, sociales ou géographiques. Les objectifs de développement durable des Nations Unies inspirent et éclairent le travail de Reach. Je réfléchis régulièrement au temps passé à collaborer avec les communautés rurales du Cambodge. L’apprentissage auprès de Viriya et Ray a profondément façonné ma vie personnelle, académique et professionnelle, et je suis éternellement reconnaissante à Loran de m’avoir donné cette occasion transformatrice.

Loran : Comment la poursuite d’un stage à l’étranger peut-elle influencer le point de vue d’un·e boursier·ère à son retour au Canada?

Ray : Quand j’étais boursier en cours d’études, j’ai rencontré un vieil homme alors que je fabriquais des filtres au biosable. Il m’a dit combien il était heureux d’avoir un filtre à eau dans sa maison; il s’émerveillait du fait d’avoir accès à de l’eau potable. J’avais déjà étudié l’assainissement de l’eau, mais je repense souvent à cet homme qui croyait que ce que j’avais toujours tenu pour acquis ne serait jamais réalisable de son vivant. Il peut être bénéfique pour les boursier·ère·s de vivre de telles expériences transformatrices suffisamment tôt dans leur parcours professionnel, car elles font prendre conscience de la diversité des expériences vécues par les gens dans le monde.

Aujourd’hui, je donne un cours sur l’assainissement de l’eau, l’hygiène et la santé mondiale à l’Université de Toronto. J’ai invité Ellen à venir parler de son stage d’été à Clear Cambodia afin que mes étudiant·e·s puissent voir une application concrète des concepts qu’ils et elles ont appris. Cette initiative a permis à Ellen de définir son travail, de le présenter à des universitaires et d’engager le dialogue. Il y a tant d’occasions de faire profiter les universités et les organisations canadiennes de l’expérience des Boursier·ère·s Loran.

Loran : En tant qu’ancien boursier, bénévole et donateur, qu’est-ce qui vous incite à continuer à investir dans votre communauté Loran?

Ray : Cette communauté m’a beaucoup apporté, aussi bien pendant mes études que par après. Aujourd’hui, en tant qu’évaluateur, j’ai beaucoup d’enthousiasme à lire les candidatures et à découvrir les projets de la dernière génération. C’est tout simplement inspirant. Lorsqu’Ellen m’a contacté, je me suis engagé à être là pour elle tout au long de son stage. J’ai pu lui donner de nombreux conseils logistiques et culturels. Au cours de son stage, nous avons discuté de sujets tels que l’importance de fixer des objectifs réalisables mais ambitieux, d’établir un budget et de gérer les parties prenantes. Je trouve gratifiant de voir et de soutenir la transformation des boursier·ère·s en cours d’études.

Marin : En tant que donatrice et présidente actuelle du conseil des ancien·ne·s Boursier·ère·s Loran, il m’est très important d’investir dans la communauté Loran. Chaque stage d’été a représenté une occasion d’apprentissage unique et importante, et je continue d’apprendre auprès de la communauté Loran qui compte des ami·e·s et mentor·e·s de longue date. Aujourd’hui plus que jamais, nous avons besoin de caractère, d’engagement et de leadership pour faire face aux enjeux mondiaux urgents en matière de climat, de santé publique et d’économie. La communauté Loran m’inspire à continuer de contribuer à soutenir sa croissance et son impact sur le monde, de quelque manière que ce soit.


Vous voulez en savoir plus sur les stages d’été des Boursier·ère·s Loran? Regardez notre story à la une sur Instagram pour découvrir la vie de nos boursier·ère·s au Canada et à l’étranger. Pour en savoir plus sur le programme Loran, cliquez ici. Si vous souhaitez employer un·e Boursier·ère Loran au cours d’un prochain été, cliquez ici pour en savoir plus. 

L’ancien Boursier Loran Anthony Létourneau (2021) a récemment été nommé parmi les 30 récipiendaires de la Bourse McCall MacBain de cette année. Cette bourse est offerte aux étudiant·e·s, sélectionné·e·s sur la base de leur détermination et de leur intégrité, et finance les études professionnelles ou de maîtrise à l’Université McGill, à Montréal (Québec). C’est le deuxième fois qu’un·e Boursier·ère Loran reçoit cette distinction. 

Anthony a toujours eu une passion pour les sciences et l’innovation. Tout jeune, il adorait déjà regarder des documentaires et bricoler toutes sortes de mécanismes et circuits électriques dans ses temps libres. Tout a changé lorsqu’il a participé à sa première compétition de robotique. « C’est là que j’ai compris qu’il était possible de matérialiser mes idées », déclare-t-il. 

« Au fur et à mesure que mes études ont avancé, j’ai compris que les notions que j’apprenais étaient essentielles au développement de nouvelles technologies qui nous aideront à combattre le plus grand défi que ma génération aura à relever : les changements climatiques. » Cet automne, Anthony commencera une maîtrise en génie mécanique qui portera principalement sur le développement de matériaux artificiels conçus pour adopter un comportement prédéterminé selon les conditions qu’on leur impose. 

Selon lui, la communauté et le programme d’enrichissement du leadership de Loran lui ont apporté le soutien nécessaire pour atteindre ses objectifs scolaires, mais l’ont aussi aidé à devenir plus curieux et courageux. L’occasion d’étudier dans une autre province et, dans le cadre de stages d’été, de vivre à l’étranger, l’ont fait grandir, tant sur le plan personnel qu’académique.

« Loran m’a vraiment encouragé à sortir des sentiers battus, à ne pas craindre d’explorer l’inconnu et à essayer de nouvelles choses. Cela m’a permis d’explorer des domaines que je n’aurais pas envisagés autrement, notamment mon futur domaine d’études. Les échanges enrichissants que j’ai eus avec mon mentor et mes pairs ont contribué à affiner mes réflexions, à élargir mes perspectives et à renforcer ma confiance en moi. La communauté Loran a été synonyme de soutien; c’est ce qui m’a permis d’aller de l’avant et d’entreprendre ce nouveau chapitre avec assurance. »

Quand il songe à la perspective de rejoindre les communautés des Boursier·ère·s McCall MacBain et de McGill, Anthony se dit heureux d’avoir une telle chance, mais surtout d’avoir l’occasion de côtoyer d’autres boursier·ère·s de partout dans le monde et d’horizons différents qui, comme lui, ont le désir de bâtir un monde meilleur.

In 1989, Dr. Robert Cluett became the founding Chairman and CEO of the Loran Scholars Foundation (then known as the Canadian Merit Scholarship Foundation).

Having identified a significant gap in the Canadian system of support for university students. First of all, support tended to benefit most those with exceptionally high academic averages or phenomenal athletic abilities. And secondly, the support was predominantly financial. 

Dr. Cluett, however, had a vision of providing something unique: financial aid, yes, but also mentorship and leadership development. And the benefactors he had in mind were different, too. He aimed to seek out exceptional young Canadians, identified by evidence of strength of character, the potential for leadership, and the drive to serve and uplift their communities. 

An early proponent of merit-based selection, Dr. Cluett lauded that character is demonstrated by what students do with the opportunities they are given within the context, considering the circumstantial constraints of their backgrounds and upbringings. He insisted that breadth, openness to challenge, compassion, resilience, and willingness to take meaningful risks were of greater importance than quantitative and conventional measures of past success or future potential. This created an unprecedented, equity-based opportunity for students from all regions, demographics, and socio-economic statuses of Canada. 

Fuelled by the conviction that Canada would prosper if these high-potential students were given the chance to imagine, explore, and create the future, Loran’s mission was to find and nurture the country’s next generation of young people who are driven by integrity, courage, grit, and a dedication to leaving the world better than they found it. 

At Loran’s inception, five universities—McMaster, McGill, Toronto, Waterloo, and York—recognized the value of Dr. Cluett’s forward-looking vision and stepped up to signal their support as founding partners: committing to co-investing in Loran Scholars by providing matching tuition waivers for students who chose to study on their campuses. These original members of Loran’s university consortium formed the bedrock of the Loran Award, enabling the Foundation to provide students with funding to study on Canadian campuses, access to the country’s best academic programs, a connected and collaborative post-secondary community, and a breadth of opportunities to enrich their education; so they might go on to reinvest their talents in shaping the nation’s future.  

This year marks more than 35 years of Loran’s enduring partnerships with not just the founding five, but also Dalhousie University, which joined one year later. To celebrate this milestone, a few of our partners recently shared their stories of our incredible partnership. You can read them through the links below. 

Without the support of these universities, and all the others that followed, we would not have been able to identify, equip, and empower generations of values-driven young people. 

Along with all of the individuals, companies, and foundations whose gifts support our mission, our partner universities ensure Loran can continue cultivating a diverse community of leaders of integrity who make meaningful, lifelong contributions to their communities and build a brighter world. We celebrate and thank them for joining us on this journey.

Des bénévoles partout au pays sont au cœur de la Fondation Boursiers Loran. Participant étroitement au processus de sélection approfondi de Loran, les responsables des évaluations et des entrevues de Loran jouent un rôle essentiel pour repérer les boursier·ère·s potentiel·le·s et offrir une nouvelle trajectoire de vie à ces jeunes. Les mentor·e·s et présentateur·trice·s de Loran nous aident à développer les capacités de leader des Boursier·ère·s Loran. En leur prodiguant inspiration et conseils, ces bénévoles questionnent et façonnent ces acteur·trice·s de changement optimistes à un moment décisif de leur vie.

Bien que notre réseau de plus de 600 bénévoles provienne d’une variété de carrières, de milieux et de régions, une chose les attire vers Loran : leur engagement envers les qualités que nous recherchons chez les Boursier·ère·s Loran. À l’occasion de la Semaine nationale de l’action bénévole, Anissa Hilborn, mentore pour la première fois, et Jorge Salazar, bénévole de longue date, nous expliquent ce qui les motive à faire du bénévolat pour Loran et au sein de leur communauté, et pourquoi d’autres devraient envisager de devenir bénévoles avec Loran.


Depuis combien de temps êtes-vous bénévole pour Loran? 

Anissa : C’est ma première année et c’est déjà une expérience incroyablement enrichissante!

Jorge : Je suis bénévole pour Loran depuis plus de cinq ans. Ce qui était au départ une façon de redonner à une organisation qui soutient les jeunes leaders est devenu un rappel constant de la façon dont le mentorat et les occasions peuvent transformer l’avenir.

Qu’est-ce qui vous a incité·e à vous engager?

Anissa : J’ai toujours cru au mentorat, surtout s’il s’agit de favoriser le leadership féminin. L’idée d’aider et de former les leaders de demain me touche particulièrement, d’autant plus que j’ai des enfants du même âge que les boursier·ère·s. On comprend facilement l’importance d’avoir accès à un·e mentor·e qui peut nous guider et nous inspirer tout au long de notre parcours. Je vois l’avenir avec optimisme et faire partie de Loran me permet de contribuer concrètement à façonner cet avenir.

Jorge : Somaya Amiri, Boursière Loran 2015, m’a profondément inspiré. La bourse lui a donné les moyens de s’épanouir en tant que leader et jeune femme et, à son tour, elle a contribué à l’épanouissement de sa communauté. Cette évolution m’a montré l’effet boule de neige du travail de la Fondation. Comme je crois fermement à l’importance d’investir dans la prochaine génération, je voulais contribuer à une mission qui concorde avec mes valeurs : outiller les jeunes pour les amener à diriger avec courage et compassion, en particulier les personnes dont on risquerait autrement de négliger le potentiel.

Chez Loran, nous recherchons trois qualités essentielles : la force de caractère, l’engagement à venir en aide et le potentiel de leadership. De quelle façon incarnez-vous ou illustrez-vous ces qualités dans votre vie, que ce soit dans votre vie professionnelle ou dans le cadre de vos activités bénévoles?

Anissa : Pour moi, il est essentiel d’être authentique. Je m’efforce de diriger avec intégrité et de rester fidèle à mes valeurs dans tout ce que je fais. Tout au long de ma carrière, j’ai eu la chance d’avoir des mentores généreuses qui m’ont inspirée à prendre des postes de direction et, à mon tour, à redonner aux autres. Leur soutien a eu une énorme influence, que je souhaite transmettre. J’ai consacré toute ma carrière à la collecte de fonds en vue d’améliorer des vies et de faire changer les choses dans la communauté. Pour moi, redonner aux autres n’est pas qu’un simple geste, c’est un engagement de vie.

Jorge : Ma passion pour l’engagement trouve ses racines dans ma propre histoire. En tant que réfugié colombien, je sais pertinemment que les systèmes peuvent laisser pour compte les communautés vulnérables. Aujourd’hui, je travaille à jeter des ponts entre la justice locale et mondiale, que ce soit en soutenant les réseaux d’immigrant·e·s au Canada ou en accompagnant les communautés autochtones qui revendiquent leurs droits. S’engager à venir en aide, c’est écouter les personnes les plus touchées et marcher à leurs côtés; ce n’est pas les « sauver » de loin.

Le but du leadership est de servir les besoins de la communauté. Dans le cadre de mon travail d’animateur de programmes de leadership, je soutiens la création d’espaces où les communautés peuvent articuler leurs priorités, que ce soient des familles immigrantes qui demandent de meilleurs systèmes de soutien ou des partenaires autochtones qui défendent leur droit à l’autodétermination. Mon rôle est d’écouter attentivement, d’amplifier leur voix et de mobiliser les ressources jugées essentielles par les personnes concernées.

Je m’efforce d’agir avec intégrité, mais je sais aussi que les erreurs sont source de croissance. Lorsque je commets des erreurs, j’essaie de les voir avec honnêteté, qu’il s’agisse de repenser une hypothèse biaisée ou de réparer un préjudice dans une relation lorsque c’est possible. Agir avec intégrité, c’est faire place aux voix marginalisées, même si c’est difficile, et accepter de remettre en question ce qu’on a appris.

Loran ne pourrait pas faire tout cela sans le soutien de personnes comme vous, mais vous pouvez aussi penser à la valeur que le travail bénévole auprès de Loran a ajouté à votre vie, sur le plan personnel ou professionnel?

Anissa: Faire du bénévolat avec Loran a été une expérience très significative pour moi. Sur le plan personnel, il a été profondément gratifiant de créer un lien avec une jeune personne aussi intelligente, motivée et bienveillante. Sur le plan professionnel, le mentorat m’a offert l’occasion d’évoluer en tant que leader. Accompagner le développement de quelqu’un d’autre pousse inévitablement à réfléchir à son propre parcours et incite à continuer de progresser.

Jorge: Cela a été une expérience enrichissante, affirmant le pouvoir d’investir dans la jeunesse. Chaque fois que je passe en entrevue un·e candidat·e·s aux côtés d’autres évaluateur·rice·s bénévoles, je me rappelle de l’existence forte de la  passion, la résilience et la détermination. Travailler aux côtés de personnes engagées m’a permis de mieux écouter, de devenir un leader plus réfléchi, et une personne qui aborde les questions d’équité et d’accessibilité avec plus de profondeur et de stratégie.

Pour quelles raisons devrait-on envisager de faire du bénévolat pour Loran?

Anissa: Être mentor·e chez Loran permet de sortir de son quotidien et de voir le monde sous un angle nouveau. Cela vous pousse à mieux écouter, devenir un·e conseiller·ère plus attentif·ive, et un·e leader plus intentionnel·le. Et honnêtement, c’est tout simplement amusant. Les boursier·ère·s Loran apportent tellement d’énergie et de curiosité à chaque échange. Si vous envisagez de faire du bénévolat avec Loran, mon conseil est simple: allez-y. On a le sentiment de faire partie de quelque chose de plus grand, de contribuer à un changement qui touche des communautés à grande échelle. Et ce sentiment est extraordinaire.

Jorge: Cela signifie faire partie d’une communauté qui croit au potentiel, au service, et à l’idée qu’un leadership fondé sur le caractère et l’intégrité peut contribuer à bâtir un avenir meilleur. Si vous êtes quelqu’un qui souhaite faire une différence concrète, établir des liens avec des jeunes leaders exceptionnel·le·s et être inspiré·e en retour, Loran déborde de cette énergie. Vous n’avez pas besoin d’être parfait·e—il suffit d’être prêt·e à être présent·e, à écouter et à soutenir. Cela, à lui seul, peut transformer des vies.

Il y a plusieurs façons de contribuer à Loran. Si le bénévolat vous intéresse, veuillez visiter cette page ou contacter Katy Quinn, agente chargée des bénévoles et des sélections chez Loran.

Tout est possible lorsque des boursier·ère·s Loran unissent leurs efforts. Bien qu’Abygail Montague (2021) et Vanessa Memeh (2023) aient fréquenté la même école secondaire et viennent de la même ville, elles se sont croisées pour la première fois lors d’un webinaire sur les bourses d’études, où le témoignage d’Abygail a incité Vanessa à présenter sa candidature pour la Bourse Loran. Elles se sont ensuite rapprochées en tant que boursières et pairs à l’Université Western de London, en Ontario.

Aujourd’hui, elles collaborent pour soutenir les membres de l’Association des étudiant·e·s noir·e·s (AEN), où Vanessa est coordonnatrice des finances et Abygail termine un mandat de coprésidente. Ensemble, elles ont contribué à l’organisation de dizaines d’événements et de programmes, notamment Convergence, une conférence sur la création de coalitions pour les membres de l’AEN en Ontario, en collaboration avec Sam Lowe (2021), un boursier Loran de l’Université Queen’s, plus tôt ce mois-ci.

Alors que l’année universitaire touche à sa fin, nous nous sommes entretenus avec Abygail et Vanessa sur l’importance de bâtir des liens intergénérationnels et de développer un style de leadership authentique, ainsi que sur les valeurs communes qui guident leur travail. Lisez notre entretien ci-dessous.


Loran : Comment vous êtes-vous rencontrées?

Vanessa : J’ai vu Aby pour la première fois sur un écran, lors d’un événement sur les bourses d’études en 12e année. C’est une des premières fois que je la voyais et je me souviens avoir été très inspirée par elle. Je n’ai jamais vraiment cherché à la contacter, mais nous nous sommes rapprochées lorsque je suis devenue boursière Loran, et plus encore lorsque j’ai décidé d’étudier à l’Université Western. Je suis ravie d’avoir fait sa connaissance.

Abygail : J’ai participé à un événement sur les bourses d’études, où j’ai parlé de la communauté et des occasions acquises grâce à Loran. Nous sommes toutes les deux originaires de Hamilton; je me souviens avoir été très heureuse d’apprendre que quelqu’un de Hamilton avait reçu la Bourse Loran. Ma sœur travaillait à l’école de Vanessa à l’époque, alors j’ai pu me rendre à la fête organisée en son honneur et j’avais hâte de me présenter en personne. Je suis heureuse d’avoir pu intégrer Vanessa à l’Association des étudiant·e·s noir·e·s, dans un nouveau poste où elle excelle.

Loran : De quelle réalisation êtes-vous particulièrement fières dans le cadre de vos fonctions au sein de l’AEN?

Vanessa : Comme le poste de responsable des finances est tout nouveau, je définis mes fonctions au fur et à mesure. L’un de mes principaux objectifs était de structurer les finances de manière plus stratégique et de développer un système à trois modèles. J’en suis fière, car mon approche a rendu la planification des événements beaucoup plus efficace.

Abygail : Ses efforts sont très importants parce que nous essayons d’avoir la capacité financière d’offrir une meilleure expérience aux étudiant·e·s noir·e·s sur le campus.

En tant que coprésidente, j’aime être dans les coulisses. Mon homologue assume beaucoup plus de fonctions de premier plan. Au cours de ma deuxième année, j’ai été la responsable principale du comité du Mois de l’histoire des Noir·e·s. L’été précédent, j’ai effectué un stage en politique, un domaine dont je ne connaissais rien. Je pense que le fait d’occuper un nouveau poste permet de faire preuve de beaucoup de créativité; j’ai donc tiré parti de mes expériences pour le faire dans ce rôle. Une passion est née qui m’a suivie dans mon poste de coprésidente : créer des structures organisationnelles que nous pouvons transmettre. Nous avons créé le Conseil du Mois de l’histoire des Noir·e·s, un poste de coordination des finances et un poste de coordination interne, ainsi que deux postes de création de contenu en vue de tirer parti des talents des étudiant·e·s et de les aider à construire leur portfolio.

Loran : Pourquoi est-il important de renforcer l’esprit de communauté chez les étudiant·e·s noir·e·s, toutes générations et disciplines confondues?

Vanessa : La représentation compte beaucoup. En tant que Nigériane arrivée au pays en 2018, j’ai vite compris l’importance d’être entourée de personnes qui me ressemblent, qui ont les mêmes objectifs et qui veulent parler des mêmes problèmes; c’est vraiment un aspect tacite de ce qu’est une communauté. Il s’agit simplement d’un groupe de personnes extraordinaires qui cherchent à faire progresser la vie sociale des étudiant·e·s noir·e·s sur le campus. Je pense que l’AEN partage cette vision et l’incarne chaque jour.

Abygail : À l’université, l’indépendance est plus grande et le besoin de soutien aussi. C’est particulièrement vrai pour les étudiant·e·s qui ne sont pas entouré·e·s de personnes qui leur ressemblent. Il est très important de créer des espaces permettant aux étudiant·e·s noir·e·s de se réunir, d’échanger avec des professeur·e·s et des membres de la communauté noire, mais aussi d’être un point de contact pour les élèves du secondaire et d’offrir du mentorat et des occasions spéciales pour renforcer les liens intergénérationnels. Mon homologue et moi voulons continuer à bâtir l’héritage de l’AEN, en plus d’introduire de nouvelles initiatives pour que les étudiant·e·s sachent que la communauté existe sur le campus.

Loran : Comment votre expérience au sein de l’AEN a-t-elle contribué à votre développement personnel en tant que leader?

Vanessa : Je n’ai jamais cru que j’aimerais autant les finances; c’est un domaine que je n’avais jamais envisagé. Ça m’a aussi poussée à saisir plus d’occasions, ce qui a porté ses fruits. J’ai reçu beaucoup de commentaires qui m’ont permis de mieux me connaître et de déterminer mon style de travail. Tout ça m’a appris à être méticuleuse, à rechercher des solutions innovantes et à être réactive. C’est un vrai tournant.

Abygail : J’ai appris à être plus honnête avec moi-même et à demander aux autres de faire preuve d’honnêteté. Dans le cadre de mes fonctions, je dois non seulement m’intéresser au travail de chacun·e des membres de l’équipe, mais aussi comprendre leur réalité en tant qu’étudiant·e·s. J’ai contribué à l’essor de la communauté en apprenant à connaître les gens sur le plan personnel et en mettant à profit les compétences que j’ai développées pour nouer des relations.

Loran : Quelles sont les expériences ou les valeurs communes qui guident votre travail avec une autre boursière?

Abygail : Le plus important est d’avoir une définition commune du leadership. Vanessa comprend certainement que même si je ne suis pas sur le devant de la scène, je travaille à apporter des changements et à devenir une meilleure leader. C’est très rassurant de savoir que je peux compter sur une personne qui peut voir et comprendre ces choses sans que j’aie à me justifier. De plus, je sais qu’elle est capable d’entendre la rétroaction et de la prendre en considération dans son travail, et de me donner une rétroaction constructive afin de m’aider à développer mes compétences en leadership.

Loran : Comment vous voyez-vous incarner le caractère, l’engagement et le leadership tout au long de votre parcours universitaire et professionnel?

Vanessa : En faisant preuve de curiosité. Pour incarner un bon caractère, servir les gens et être une grande leader, il faut être honnête avec soi-même et véritablement aimer ce que l’on fait. J’essaie de faire preuve d’engagement dans tout ce que je fais, que ce soit sur le plan scolaire ou au sein de l’AEN, et j’espère continuer à le faire.

Abygail : Ce que je retiendrai à la fin de mes études à Western et de mon mandat au sein de l’AEN, c’est de faire preuve de curiosité, de courage et d’humilité. Je veux aussi continuer à servir les autres, quelle que soit la forme que ça prendra. Je n’ai pas besoin d’entreprendre un grand projet ou d’avoir un titre important. Même les petites choses que je fais dans le cadre de mon travail ou de mon bénévolat peuvent apporter des changements concrets.

En mars, nous avons annoncé la classe de 2025 et les communautés de tout le pays, y compris les médias français et anglais, ont célébré la nouvelle cohorte. Voici l’actualité ci-dessous :

Le mois dernier, 90 étudiant·e·s des quatre coins du Canada se sont réuni·e·s à Toronto pour la fin de semaine des sélections nationales de Loran, dans l’espoir d’être nommé·e·s Boursier·ère·s Loran 2025. Parmi ces 90 finalistes, dont chacun·e a fait preuve d’une grande force de caractère, d’un profond engagement à venir en aide et d’un potentiel de leadership exceptionnel, 36 ont été sélectionné·e·s.

Ces jeunes aux qualités exceptionnelles ont été choisi·e·s parmi plus de 6 000 candidatures. Nous avons regardé au-delà des résultats scolaires et repéré des étudiant·e·s qui avancent résolument vers leur but et s’engagent à redonner à la société. Depuis octobre dernier, les candidat·e·s ont participé à un solide processus de sélection national composé d’essais, de candidatures vidéo et d’entretiens Zoom menés par plus de 500 évaluateur·trice·s bénévoles. La fin de semaine des sélections nationales en était l’ultime étape. Il s’agit d’une expérience rigoureuse, mais enrichissante, qui offre à chaque participant·e l’occasion de grandir, de réfléchir et de créer des liens avec d’autres jeunes à l’esprit communautaire.

Être sélectionné·e comme Boursier·ère Loran 2025, c’est le début d’un nouveau parcours de croissance personnelle, d’inspiration, de défi et de transformation qui durera toute une vie. Provenant de 33 communautés canadiennes, dont Gwa’yi, sur la côte de la Colombie-Britannique, Yellowknife dans les Territoires du Nord-Ouest, Portugal Cove-St. Philip’s à Terre-Neuve et bien d’autres, ces jeunes affichent des qualités et des réalisations qui leur sont propres. Mais ce qui les unit en tant que Boursier·ère·s Loran, c’est la volonté et le courage de remettre en question le statu quo, une capacité à collaborer pour susciter des changements concrets et une détermination à améliorer leurs communautés, que ce soit à l’échelle locale ou mondiale. 

Voici un aperçu de ce qui distingue la nouvelle cohorte d’étudiants : une boursière est présidente d’une organisation à but non lucratif qui recueille des fonds pour les enfants en Ouganda; un autre a collaboré à la création d’une ligue de quilles pour élèves handicapé·e·s; une autre a lancé une initiative de cyclisme pour les immigrant·e·s de sa ville; un autre a développé des projets pour combattre l’insécurité financière dans les cégeps de sa région; une dirige sa propre entreprise de calligraphie; et un autre s’envole vers la Nouvelle-Zélande pour participer à un congrès en vue d’explorer les initiatives autochtones et de rapporter de nouvelles idées dans le Nord. Le leadership dont font preuve les 36 Boursier·ère·s Loran de cette année nous permet d’espérer que le Canada connaîtra la prospérité si on soutient les jeunes animé·e·s de telles valeurs pour les aider à imaginer, à explorer et à bâtir un avenir meilleur.

La Bourse Loran offre à ces étudiant·e·s incroyables une rampe de lancement pour libérer leur potentiel et leur donner les moyens d’apporter des changements positifs dans leur communauté. Durant quatre ans, les Boursier·ère·s Loran auront droit à un programme d’enrichissement du leadership exhaustif, à diverses occasions d’apprentissage expérientiel, à de l’aide financière pour leurs études de premier cycle et à un réseau de pairs et de mentor·e·s animé·e·s par des valeurs comme il n’en existe nulle part ailleurs au pays. Offerte en partenariat avec 25 universités canadiennes, il s’agit d’une bourse évaluée à plus de 100 000 dollars.

La classe de 2025

Sohaib Abdillahi
École Secondaire Publique Gisèle-Lalonde
Ottawa, ON

Carly Akoto
James M. Hill Memorial High School
Redmondville, NB

Magfira Ali
Britannia Secondary School
Vancouver, BC

Madison Anstey
Prince of Wales Collegiate
Portugal Cove-St. Philip’s, NL

Daisy Bains
École Kwantlen Park Secondary
Surrey, BC

Charlotte Bolduc
Aldershot School
Oakville, ON

Jaider Cabarcas
Cégep de Sainte-Foy
Québec, QC

Clara Calosi
Cégep de Rimouski
Rimouski, QC

Audrey Debogorski
École St. Patrick High School
Yellowknife, NT

Chioma Ezeonyejiaku
Simonds High School
Saint John, NB

Stella Fairman
École St. Patrick High School
Yellowknife, NT

Marilou Frenette
École Marie-Gaétane
Kedgwick, NB

Lauren Gallant
La Crete Public School
La Crete, AB

Sullivan Gaudet
Westisle Composite High School
Tignish, PE

Joti Gokaraju
Walter Murray Collegiate
Saskatoon, SK

JoyGold Goodluck
Father Henry Carr Catholic Secondary School
Toronto, ON

Samaël Grant
Cégep de Matane
Matane, QC

Kate Hagens
Notre Dame Collegiate
High River, AB

Olivia Harapiak
Gimli High School
Gimli, MB

Lana Harrell
St. Stephen High School
St. Stephen, NB

Becky Harrison
École secondaire catholique de Plantagenet
Saint-Pascal Baylon, ON

Irina Iankova
École Sainte-Anne
Fredericton, NB

Nardeen Ibrahim
Chatelech Secondary School
Sechelt, BC

Mallory Maschke
Uxbridge Secondary School
Uxbridge, ON

Corben Mikol
L.V. Rogers Secondary
Salmo, BC

Ella Moser
Horton High School
Wolfville, NS

Edna Nortey
William Lyon Mackenzie
Collegiate Institute
Toronto, ON

Eddy Paez
Niverville High School
Niverville, MB

Shay Parreira
Notre Dame Catholic
Secondary School
Burlington, ON

Alessandro Raniolo
St. Michaels University School
Kingcome Inlet, BC

Asma Razi
Windsor Islamic High School
Windsor, ON

Rocky Sloan
Dover Bay Secondary School
Nanaimo, BC

Sanay Sood
The Woodlands
Secondary School
Mississauga, ON

Aishwarya Tandon
Bur Oak Secondary School
Markham, ON

Shravya Verma
Aden Bowman
Collegiate Institute
Saskatoon, SK

Sarah Watson
Rothesay High School
Quispamsis, NB